Bientôt! « MÉMOIRES SENSIBLES » JANVIER – AVRIL 2023
Mémoires sensibles est à comprendre à la fois du point de vue de la technique que du motif. Cette exposition traverse la photographie de ses débuts jusqu’à nos jours : Eugène Trutat utilisait des plaques de verres pour inscrire la mémoire des lieux et évènements qu’il a traversés, nous avons choisi des vues quotidiennes ariégeoises ; Mayeul Toulemonde pousse la logique de la mémoire numérique dans ses limites chromatiques en donnant des clichés de Toulouse saturés, électriques. Céline Lachaud, utilisant la même technique numérique, montre à l’inverse, une mémoire des murs toulousains dans leur version douce, pastel. Néanmoins, l’histoire de la photographie n’est pas chronologique, elle apparaît plutôt anachronique avec l’approche du cyanotype actualisée par Berta Ibanez dans sa série des mains, empreintes réalisées sur un éloquent support d’emballage rappelant nos pratiques de consommation.
Petite Galerie « L’Ariège vue par Eugène TRUTAT » 25 photographies 40x40 cm, divers éléments, appareils photographiques, boites ... retraçant l’histoire de la photographie. En partenariat avec le Muséum d’Histoire Naturelle, Madame Bonniot, responsable bibliothèque, médiathèque et archives
Espace Deleuze « Mémoires sensibles – regards croisés sur des pratiques photographiques contemporaines» Soutien aux jeunes plasticiens Mayeul TOULEMONDE – 5 photographies 50x75 cm - Clichés numériques travaillés sur logiciel photoshop. Vues de Toulouse. Étudiants en Arts Plastiques- Master Carma- Toulouse 2 Jean-Jaurès Ancien élève de la section Arts Plastiques Lycée Gabriel Fauré Foix
Berta IBANEZ – 25 tirages cyanotypes, la série des mains sur support boites d’emballage Plasticienne colombienne, vit et travaille en Ariège.
https://www.artistes-occitanie.fr/total_evenement/evenement_expo/berta-ibanez-herbes- folles-2/
Céline LACHAUD – 5 tirages 30x40 cm – Vues des murs de Toulouse « Colors in the city » Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Toulouse.
Eugène TRUTAT, vues du lycée Gabriel Fauré et vue sur le château de Foix, sa maison - Trois tirages 100x100 cm ............................. Eugène Trutat (1840-1910) , premier conservateur du muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse et photographe. « La qualité essentielle de Trutat est d’avoir longtemps à l’avance pressenti les possibilités de la photographie, il prévoit les évolutions techniques qui devront inéluctablement survenir (l’évolution des vitesses d’obturation, les négatifs sur papier annoncent le film souple ...) Il prévoit aussi les applications scientifiques de la photographie qui ne tarderont pas à révolutionner le monde moderne. (...) Inventeur avec quelques autres du Pyrénéisme, il pratique la photographie du promeneur solitaire, contemplatif. Avec un égal talent, il aborde toutes les formes de paysage urbain ou rural et de reportage social. Dans ses superbes galeries de portraits, paysans, ouvriers, bergers aragonais et guides pyrénéens passent devant son objectif dans des studios improvisés avec un drap tendu servant de fond, humbles modèles photographiés avec une égale délicatesse et un profond humanisme. » https://museumtoulouse-collections.fr/eugene-trutat-1840-1910/?cn-reloaded=1
Mayeul TOULEMONDE en collaboration avec Raphaël PIGEAT Ornement-camouflage, 2021 Impressions d’images numériques. __ Invités à créer autour du concept de tiers-paysage1 de Gilles Clément dans le contexte d’une exposition portant sur la place du végétal dans le milieu urbain2, Raphaël Pigeat et moi- même avons arpenté Toulouse et alentours à la recherche de friches dans l’idée d’y prélever des photographies. J’observais le contraste des lignes de béton avec le chaos des plantes, le jaillissement d’une plante du sol artificiel, les tours du téléphérique bordées d’arbres tout aussi longilignes, etc. Une confusion entre nature et urbanisme relevant tantôt du conflit, tantôt de l’harmonie. Les plantes se font-elles l’ornementation de ces bâtiments abandonnés, ou ces structures de béton ne cherchent-elles pas plutôt à se camoufler dans le végétal ? A partir des photographies que nous avions glanées, j’ai commencé une série de retouches numériques dans l’idée de mettre en avant cette tension, la richesse des tiers-paysages, sublimes malgré le fait qu’ils représentent une malheureuse omniprésence de l’humain dans la nature.
Céline Lachaud Colors of the City “L’architecture délimite les champs du quotidien, notre rapport aux limites, au banal et à l’ordre des choses. Si la géométrie d’un bâtiment et sa fabrication me parlent autant, c’est parce qu’ils sont témoins de notre mode de vie, de notre “vivre ensemble”, entre conditionnement spatial et liberté individuelle. Pour moi le contexte urbain offre sa singularité dans le fragmentaire. Des bouts, des restes, des presque riens vont être un point de départ, en apparence dérisoires, anecdotiques, et qui pourtant peuvent cristalliser le rythme de la ville, le révéler, en traduire les humeurs. Mes parcours - matériaux constituent une base de données sur ce qu’est la ville aujourd’hui, jusqu’où s’étend t-elle? En quoi participe-t-elle d’un conditionnement autant que d’un lieu de liberté individuelle? En tant que parcoureuse d’espaces urbains, d’espace habités,je me fais témoin de la mutation de cet organisme. J’en retire des formes, et des matériaux mais surtout un questionnement sur l’homme social.”
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