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LE BLOG DE LA GALERIE

APPRIVOISER NOS PETITS MONSTRES


PIERRE ANQUET est un photographe, il vit et travaille en Ariège.

Son travail photographique a été sélectionné sur le Stand Canon France au Salon de la photo 2017. Il est aussi valorisé dans quelques concours prestigieux : 19e place au concours Nikon Small , 1ere place au concours Eramet Biopix.

Pierre Anquet a exposé dans la Galerie d'art du Centre Leclerc de St Orens, du 15 Novembre au 15 Décembre 2018. Une autre exposition autour du lac d’Annecy avec l'association Festiphoto ,du 15 juin au 15 octobre 2019 valorise son travail photographique.

Il collabore également avec la marque japonaise Tokina pour la promotion de leur nouvel objectif macro.

En partenariat avec la MAIF, La Galerie09 joue à nouveau cette année la carte des jeunes talents et vous propose de découvrir les photographies de Pierre Anquet, dans les bureau de la MAIF de Foix, du 23 septembre au 20 décembre 2019. Certes c’est la technique qui l’intéresse, l’interview qu’il a mené dans Passion Entomologie (https://passion-entomologie.fr/pierre-anquet-photographe/) est claire sur ce point-là, nous n’y reviendrons pas. Par contre, il est intéressant de comprendre cette passion soudaine et ardente pour la macrophotographie d’insectes : « … ayant découvert avec surprise une complexité insoupçonnée de forme et de structure dans une si petite créature, j’ai photographié mouches, guêpes et autres insectes, émerveillé à chaque fois de distinguer poils et autres facettes. La photo m’a appris à aimer ces bestioles. » Non seulement la photographie lui a appris – il travaille avec un entomologiste et des éleveurs de fourmis qui lui envoient des spécimens rares - mais aussi elle aide les autres à conjurer leurs peurs précise-t-il.

Cette complexité insoupçonnée de l’insecte confère pour lui au « sublime ». Pour Kant, il s’agit de cette dimension dangereusement envoûtante où le beau côtoie le grandiose voire le monstrueux. Il est tout à fait approprié de parler ici de « sublime » car ce sont bien les monstres qui attirent Pierre Anquet, ceux d’Alien par exemple ; il a vu tous les films. Il va retrouver cette fascination intacte dans l’observation minutieuse des insectes …de son jardin.

Il travaille sur le terrain ou en studio lorsqu’il trouve un insecte mort. Il ne tue pas, il ramasse, restaure, photographie et conserve tous ses modèles. « Ce travail de studio n’est pas une mise en scène dit-il, je me contente, comme un entomologiste de réhydrater, redonner une forme naturelle à l’animal desséché afin de lui donner une apparence réelle pour l’image. Je fais peu de retouches sur l’insecte lui-même par contre je travaille prioritairement l’aspect esthétique et choisi la couleur des fonds afin de mettre en valeur mon sujet principal. »

Le détail de l’insecte l’attire. Ses plans rapprochés jusqu’au très gros plan transforment la figure de l’hyménoptère en une abstraction. L’aspect éminemment graphique du dard, par exemple, est rendue visible lorsqu’il l’isole sur un fond noir et le nimbe de lumière. Le fragment ainsi agrandi devient relique, bijou ou arme …Notre quotidien est bien étonnant, transfiguré de la sorte. Nos angoisses se dissipent face à ces grandes images de monstres, si petits somme toute !

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